• Jenny Taylor founded documents Amsterdam 2010


  • ... j'y tiens. Et ça me rappelle que pour dire intelligent en anglais on utilise sensitive...
    Alors voilà encore trois de ses chansons et comme d'habitude, ce sont des liens :

    Dust And Water

    You Are My Sister
    Ghost...
    et Kiss My Name

    Antony Hegarty and the Johnsons live

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Antony Hegarty and the Johnsons cover

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Antony & The Johnsons...


  • et bien sûr, tout particulierement à Sharif!

    Rap belge Esto es de puta mama De puta madre bruxelles 1996


  • Noble et Vil - Aux gens vulgaires tous sentiments nobles, généreux paraissent dénués d'utilité pratique et, pour cette raison, tout d'abord suspects : ils clignent de l'œil dès qu'ils en entendent parler, avec l'air de dire : "sans doute se cache-t-il là quelque bénéfice, on ne saurait tout percer à jour" : ils sont pleins d’aigreur à l’égard de l’homme noble qu’ils soupçonnent de chercher son profit par des voies détournées. S'ils se voient par trop convaincus de l'absence d'intérêts et de gains personnels, voila que l'homme noble n'est plus à leurs yeux qu'une sorte de fou : ils méprisent ses joies et se moquent de l'éclat de ses yeux. « Comment peut-on se réjouir de souffrir un préjudice, comment s’y exposer sciemment ! Il faut croire que la noble affection repose sur quelque maladie de la raison », - ainsi pensent-ils et observent-ils avec un air de mépris : de ce mépris qu’ils ont pour les joies que le  fou puise dans son idée fixe. La nature vulgaire est en ceci remarquable qu’elle ne perd jamais de vue son profit et que cette pensée orientée par l’utilité et le profit est plus forte que les plus fortes impulsions : ne point se laisser égarer par ses impulsions dans des actions inutiles – voilà sa sagesse et son amour-propre. Comparée à elle la nature supérieure est plus déraisonnable (…)
    La déraison ou la raison pervertie de la passion, voilà ce que le vulgaire méprise chez l’être noble, d’autant plus que cette passion se porte sur des objets dont la valeur lui paraît absolument chimérique et arbitraire. S’il se fâche à la vue de celui qui succombe à la passion du ventre, il comprend tout de même la tyrannie de ce genre de plaisir ; en revanche, il ne comprend guère que par exemple on puisse, pour l’amour d’une passion de la connaissance, risquer sa santé et son honneur. Le goût des natures supérieures se porte sur des exceptions, sur des objets qui d’ordinaire laissent indifférent et semblent dénués de saveur : la nature supérieure a un singulier jugement de valeur. (…)
    Il est fort rare qu’une nature supérieure dispose encore d’assez de raison pour comprendre et traiter les gens de la vie quotidienne en tant que tels : le plus souvent elle croit à sa passion comme étant la passion secrète de tous, et précisément dans cette croyance elle est toute pleine d’ardeur et d’éloquence. Si dès lors de pareils hommes exceptionnels ne s’éprouvent pas eux-mêmes comme des exceptions, comment pourraient-ils jamais comprendre les natures vulgaires et apprécier équitablement la règle ! – De la sorte eux aussi parlent de la folie, de l’inopportunité, des songeries fantasques de l’humanité, pleins d’étonnement devant  la course insensée de ce monde et son impénitence à l’égard de cela même « qui lui serait nécessaire ». – Voilà l’éternelle injustice des nobles.

    Le gai savoir, 1882. 

     


  • "Travail et ennui. - Chercher du travail en vue du salaire - voilà en quoi presque tous les hommes sont égaux dans les pays civilisés : pour eux tous, le travail n'est qu'un moyen, non pas le but en soi ; aussi bien sont-ils peu raffinés dans le choix du travail, qui ne compte plus à leurs yeux que par la promesse du gain, pourvu qu'il en assure un appréciable. Or il se trouve quelques rares personnes qui préfèrent périr plutôt que de se livrer sans joie au travail ; ce sont ces natures portées à choisir et difficiles à satisfaire qui ne se contentent pas d'un gain considérable, dès lors que le travail ne constitue pas lui-même le gain de tous les gains. A cette catégorie d'hommes appartiennent les artistes et les contemplatifs de toutes sortes, mais aussi ces oisifs qui passent leur vie à la chasse, en voyages ou dans des intrigues et des aventures amoureuses. Tous ceux-là veulent le travail et la nécessité pour autant qu'y soit associé le plaisir, et le travail le plus pénible, le plus dur s'il le faut. Au demeurant, ils sont d'une paresse résolue, dût-elle entraîner l'appauvrissement, le déshonneur, et mettre en danger la santé et la vie. Ils ne craignent pas tant l'ennui que le travail sans plaisir : ils ont même besoin de s'ennuyer beaucoup s'ils veulent réussir dans leur propre travail. Pour le penseur comme pour tous les esprits sensibles l'ennui est ce désagréable "calme plat" de l'âme, qui précède l'heureuse navigation et les vents joyeux : il faut qu'il supporte, qu'il en attende l'effet : - c'est là précisément ce que les natures les plus faibles ne peuvent absolument pas obtenir d'elles-mêmes! Chasser l'ennui de soi par n'importe quel moyen est aussi vulgaire que le fait de travailler sans plaisir. (...)"

    Le gai savoir, 1882.

    Alors j'aurais peut-être l'air ici de "faire de nécessité vertu" en ce qui me concerne mais non, je sais, il s'agit d'arriver à concrètement faire son propre travail et pas dans 60 ans...


  •  

    Surpris : le mépris peut prendre l'aspect d'un boomerang, un morceau de bois élégant et cultivé qu'on envoie d'un geste précis, presque savant ; quelque fois il peut vous revenir, mais au visage, transformé en une grosse branche morte, barbare et chaotique. "Chaos reigns..."



  • 2. C’était avant le glissement vers une impossible légèreté pop, avant aussi les magazines-philo en kiosque et les stages-philo pour comités d’entreprise, avant donc les séries télé mais un peu après les musées d’art contemporain. La culture absolue se fondait dans l’entertainment. Pourtant, depuis longtemps déjà, la domination laissait faire, avec l’indifférence ou le peu de reconnaissance qu’on sait pouvoir octroyer à qui ne peut nuire. Deux siècles d’assauts et de surenchère dans les outrages et dans les invectives ont nourri la longue histoire culturelle de l’émancipation de l’individu et toujours le même rien : une infinité d’événements, mais pas d’avènement. (…)

    3. Après avoir annoncé aux artistes (de grande ou nulle renommée), aux philosophes, aux maquisards de l’édition (subventionnés par l’État), aux partisans et à tous les autres intrépides du papier, que la guerre était finie, le moment est venu de leur dévoiler la vérité toute entière, à savoir que cette guerre, leur guerre, n’a jamais commencé.

    4. En décrivant comment le système autonome et autogénératif de la déception, la culture absolu, se généralise en un système de la pratique/jouissance de l’attente, l’entertainment, je n’ai nullement l’intention de déplorer l’inévitable. La culture n’est pas œuvre de salut, et la négation du monde qui est son principe fondateur doit plutôt s’entendre au sens luthérien de négation de la possibilité du rachat. Il n’y a rien à racheter et ce sont les œuvres en niant cela qui créent le mal. Un mal moral confondu avec une pathologie sociale indéterminée dont elles se veulent le remède. C’est par cette petite sorcellerie, ce tour de passe-passe, que la culture s’est substituée au politique dans la prise en charge de la vie commune des hommes. La subjectivité fictive, cet « homme nouveau » déjà vieux, peut, dans ses moments de lyrisme pastoral, rêver d’insurrections et de révoltes, mais, à son réveil dans les pâturages des événements, elle se reconnaitra dans le vieil animal non-politique qu’elle a toujours été.


     


  • oiseau Cailles dessin mâle et femelle racaille

     



  • le rouleau original de Kerouac sur la route on the road original scroll

    /... Il y a près de quarante ans, Sterling Lord révélait à Kerouac que son manuscrit lui paraissait "friable", et que le papier était déchiré en plusieurs endroits. Comme on pouvait s'y attendre, les déchirures se situent au début du texte, là où la feuille extérieure et les premières sont exposées et vulnérables. En général, le mot ou la lettre qui manquent sont évidents. Dans les rares cas où il n'en est pas ainsi, j'ai consulté les versions suivantes et le texte publié.
     Et parce que la chose évoque magnifiquement un moteur de voiture qui a des ratés au départ d'un long voyage, j'ai laissé telle quelle la première ligne du manuscrit.

                                                                                                                                                                                  HOWARD CUNNELL
                                                                                                                                                                                      Brixton, London, 2007

    -

    À la mémoire de Neal Cassady et d'Allen Ginsberg

    -

    Camerado, je te donne ma main!
    Je te donne mon amour, plus précieux que l'argent,
    Je te fais don de moi avant le prêche et la loi ; 
    Me feras-tu don de toi? Viendras-tu voyager avec moi?
    Resterons-nous unis tant que nous vivrons?
                                                                WALT WHITMAN
    -

      Sur la route
    Le rouleau original

    -
    J'ai rencontré rencontré Neal pas très longtemps après la mort de mon père... Je venais de me remettre d'une grave maladie que je ne raconterai pas en détail, sauf à dire qu'elle était liée à la mort de mon père, justement, et à ce sentiment affreux que tout était mort. Avec l'arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu'on pourrait appeler ma vie sur la route. Avant j'avais toujours rêvé d'aller dans l'Ouest, de voir le pays, j'avais toujours fait de vagues projets, mais sans jamais démarrer, quoi, ce qui s'appelle démarrer.
    ...



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  • publicité voiture mini mieux qu'une psychothérapie 2009



  • Réunion au sommet chez Lu, les ventes de leur produit-phare sont en chute libre.

    Ma solution : Le Nouveau Petit Beurre, "le Ptit Beurre 3D"...

    Slogan publicitaire :

    (c'est la crise, genre)

    "Depêchez-vous! il ne reste plus que trois coins à croquer!" Puis en plus il est 3D. Avec emballage triangulaire, c'est le futur!

    ...

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    Fait main et collé à la bouche aux alentours de la rue Wiertz, 1er (et unique) essai, le 1er mai 2011.



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  •  Je reçois ce mail:

     

    "ACTIRIS vous informe que BIJOB organise prochainement deux séances d’information sur :

     La mobilité européenne des artistes

    - La sécurité sociale de l’artiste en Europe
    - Le statut de l’artiste en France
    - Gagner sa vie comme artiste en France
    - Les possibilités d’emploi en France

     

    Deux orateurs, spécialistes en la matière seront présents :

    - Un conseiller de Pôle Emploi, le Service Public de l’Emploi en France
    - Un collaborateur de l’ONSS, (Office National de Sécurité Sociale belge) spécialisé dans le domaine de la sécurité sociale internationale."

    Quand ?

    Le vendredi 27 mai 2011 de 9h00 à 11h30
    Le vendredi 27 mai 2011 de 14h00 à 16h30

    Inscription préalable obligatoire!

    ... 



  • Pour Margaux

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  • [Le bouche à oreille

    "Rien ne pèse tant qu'un secret ;

    Le porter loin est difficile aux dames ;

    Et je sais même sur ce fait

    Bon nombre d'hommes qui sont femmes.

    Pour éprouver la sienne un mari s'écria,



    La nuit, étant près d'elle : " O dieux ! qu'est-cela,

    Je n'en puis plus ! on me déchire !

    Quoi ? j'accouche d'un oeuf ! D'un oeuf ? Oui, le voilà,

    Frais et nouveau pondu. Gardez bien de le dire :
    
On m'appelerait poule ; enfin n'en parlez pas."
    
La femme, neuve sur ce cas,

    Ainsi que sur mainte autre affaire,

    Crut la chose, et promit ses grands dieux de se taire ;

    Mais ce serment s'évanouit

    Avec les ombres de la nuit.
    
L'épouse, indiscrète et peu fine,

    Sort du lit quand le jour fut à peine levé ;

    Et de courir chez sa voisine.
    
"Ma commère, dit-elle, un cas est arrivé ;

    N'en dites rien surtout, car vous me feriez battre :

    Mon mari vient de pondre un oeuf gros comme quatre.

    Au nom de Dieu, gardez-vous bien

    D'aller publier ce mystère.
    
-Vous moquez-vous ? dit l'autre : ah ! vous ne savez guère
    
Quelle je suis. Allez, ne craignez rien."
    
La femme du pondeur s'en retourne chez elle.
    
L'autre grille déjà de conter la nouvelle :

    Elle va la répandre en plus de dix endroits ;
    
Au lieu d'un oeuf, elle en dit trois.
    
Ce n'est pas encor tout ; car une autre commère

    En dit quatre, et raconte à l'oreille le fait :
    
Précaution peu nécessaire,
    
Car ce n'était plus un secret.

    Comme le nombre d'oeufs, grâce à la renommée,

    De bouche en bouche allait croissant,

    Avant la fin de la journée

    Ils se montaient à plus d'un cent."
     
    



Jean de La Fontaine]


  • Entertainment couverture cover Masci



  • L'importance  de l'acte, du faire,

                          

    - d'essayer quelque chose.

    - d'y revenir, et donc de la répétition                     

    - du détail.                      

    - de la pesée ["Peser" mais "je pèse"]

    Catégories en opposition duelle  pour  le sens :

    - calme, humilité / arrogance

    - flux / constipation

    - sentir / réfléchir

     

    L'inspiration (respiration), les phonèmes, le son ;  les virages de l'humour et de l'angoisse, ces courbes là
    vs
    Le vouloir-saisir, l'angoisse, le cynisme, les régressions, la naïveté, l'ignorance, l'opinion, débattre (se)…

    Bien sûr, ce ne sont que des points de départ...
    Mais voilà déjà un texte qui déplie un peu certaines de ces idées : La nuance contre l'arrogance

    "My dressing room with a mirror - un lieu pour me changer - des petites batailles en robe"

     •

    Qu'est ce qui pour moi évoque la vie ;  puisque partager ses émergences , c'est y participer.

    Le problème des "urgences ou pas ?"

    "Je ne suis pas très sûr de beaucoup de choses ici" ou "J’en affirme aussi beaucoup" ne comptera pas beaucoup ici.

    Sauf pour la musique peut-être...

    Le respect du sujet qui parle :

     Schéma de celui qui s'exprime ici

     

    Et ainsi, je finirais aussi par ressembler à mes cheveux.

    Il y a partout des liens vers d'autres fenêtres, sous les images, sous les textes...
    Et aussi lorsqu'un terme est entre crochet, cela signifie la volonté de l'entendre dire et ainsi d'entendre son phonème. Comme [Peser] mais je [pèse]…


    Autres références, autres départs...

    Jacques Lacan a trouvé un sérieux truc, compliqué parce que nouveau peut-être, mais un vrai truc... ainsi que Georges Bataille et Antonin Artaud...

    "Quand je parle de ces gens, j'ai l'air, peut-être, d'en sourire ; mais il ne faut pas le croire. J'ai bu leur vin. Je leur suis fidèle. Et je ne crois pas être devenu par la suite, en quoi que ce soit, mieux que ce qu'ils étaient eux-mêmes en ce temps-là." (Guy Debord, 1977)

    "Je suis quand même pour un peu de débordement" (Marion Duval, 2010)

    "On devrait s'interdire de parler de ce qu'on n'aime pas. Il devrait y avoir une interdiction absolue. On écrit toujours pour, en rapport à ce qu'on aime. Une littérature qui n'est pas une littérature d'amour, c'est vraiment de la merde. " (Gilles Deleuze)

     Leçon inaugurale de R. Barthes au Collège de France, janvier 1977
     

     

    contact : gregoire@mandator.be