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    J'aime : le chèvrefeuille, les vaches, les gros morceaux de bois massif, les marqueurs indélébiles, le papier fin, Booba, le goût de la peau des mangues, la cuisine en Turquie, la folie douce, l'intimité, la discussion politique, la bière pils, boire de l'eau, les livres de Philippe Sollers, la musique Progressive, la chanson napolitaine, l'harmonie, les idées fixes, la nuance, le parfum des roses, la biologie, les mythes, l'histoire, les tags, les odeurs du plastique, les filles en skateboard, un espresso en Italie, Angel de Thierry Mugler, les peupliers, la musique du glacier en camionnette, le merle de 19 heure, les mondes de Pascal Quignard, les chansons mélancoliques de Cheb Hasni, les hauts plafonds, l'ombre, les sentos, le cinéma en après-midi d'été, l'odeur des tilleuls en soirée de juin, les matériaux de construction, gagner au Scrabble, l'odeur du métro bruxellois, la gentillesse, trouver un objet en rue.

    Je n'aime pas : l'impolitesse, les lecteurs de carte d'identité, les Vans, les marqueurs Stabilo, les nouvelles grosses voitures, les orchidées, le chrome, les baggys, Banksy, la pudeur, le complotisme, l'abus de pouvoir, les prêcheurs péremptoires, la frime, les buildings, les imprimantes, le positivisme, la franchise, candycrush, l'arrogance, la télévision, le gel douche, le quickstep, le conformisme, les sodas, rester au soleil, l'enthousiasme niais, marcher en chaussette dans des gouttes d'eau, les insomnies, l'autoroute, les Pringels, les chaussures de randonnées, la télévision, les mariages

    "J’aime, je n'aime pas : cela n'a aucune importance pour personne ; cela, apparemment, n'a pas de sens. Et pourtant tout cela veut dire : mon corps n'est pas le même que le vôtre. Ainsi, dans cette écume anarchique des goûts et des dégoûts, sorte de hachurage distrait, se dessine peu à peu la figure d'une énigme corporelle, appelant complicité ou irrita­tion. Ici commence l'intimidation du corps, qui oblige l'autre à me supporter libéralement, à rester silencieux et courtois devant des jouissances ou des refus qu'il ne partage pas. (Une mouche m'agace, je la tue : on tue ce qui vous agace. Si je n'avais pas tué la mouche, c'eût été par pur libéralisme: je suis libéral pour ne pas être un assassin)."

    (Evidemment inspiré par Roland Barthes)

     



  • Freud distingue deux règles analytiques essentielles. La première est du côté de l’analysant : c’est “l’association libre”. Le patient est amené à dire tout ce qui lui passe par la tête, sans intention préalable, en suivant chaque idée qui se présente, aussi insensée et saugrenue soit-elle. Ça bouleverse le rapport de cause à effet conscient. D’où une apparence de dispersion. Mais de ce discours, qui peut sembler irrationnel, se dégage une autre logique qui est celle de l’inconscient. La seconde règle est le pendant de cette association libre, côté analyste. C’est ce que Freud a appelé “l’attention flottante”...



  • " 4e élément : Irrecevabilité a priori des éléments de preuve et disqualification essentialiste de la défense. (...)

    Autre élément participant à cette irrecevabilité a priori des preuves, c'est la disqualification du défenseur (et de ses preuves) au nom de son Essence ou l'essentialisation de la défense. En d'autres termes, les preuves ne sont pas recevables car celui qui les apporte est forcément suspect en raison de son appartenance à un groupe qui a intérêt à soutenir la thèse officielle. Lors des débats nazis sur la question juive, il est évident que les Juifs n'avaient pas droit au chapitre, car ils étaient partie prenante — on se souvient qu'Eichmann était considéré comme un expert en la matière ; au même titre que les 700 témoins de l'avion s'écrasant sur le Pentagone avaient tout intérêt à mentir car ils étaient liés au complexe militaro-industriel. De même, aucun virologue n'est légitime dès lors qu'il s'agit de discuter de la réelle dangerosité d'un virus car son expertise le disqualifie d'entrée de jeu (il a bien dû acquérir cette expertise quelque part, ce qui détruit sa prétention à la neutralité). C'est là un arsenal pseudo-argumentaire qui — même s'il repose sur une sophistique ultra-violente — est très efficace. Son efficacité réside justement dans cette non-réciprocité ; il neutralise toute possibilité de dialogues, renforce dans leurs convictions ceux qui sont convaincus et ne laisse aucune possibilité d'échange avec ceux qui ne le sont pas. C'est un discours fondé sur l'exclusion ; c'est l'antithèse du dialogue puisqu'il va jusqu'à nier radicalement la subjectivité de l'adversaire (un élément qui souligne sa parenté avec le négationnisme, avec lequel il se confond de plus en plus). Il alterne les registres de la mauvaise sylllogistique, de l'argument ad hominem, du passionnel ; il saute de l'un à l'autre en ne laissant aucune chance à l'adversaire et en conservant l'initiative, à moins de se voir opposer un adversaire d'égale mauvaise foi."

     

    Extrait de "Notes sur une possible épistémologie conspirationniste" par Pierre Chevalier paru dans la revue n°3 de Ulenspiegel, automne 2020. à suivre ici : 1e élément : La Méthode tronquée (ou Descartes à la carte) - 2e élément : Déhiérarchisation des éléments probatoires - 3e élément : Renversement de la charge de la preuve


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    Aaaah heureusement qu'il y a des malinus quand même hein... :-)

    Pierre Vidal-Naquet, qui faisait sûrement partie d'un gang de pédophiles avec ses amis (surtout ceux qui renvoyaient comme lui les négationnistes et antisémites dans les cordes), buveur de sang d'embryon enlevé à des jeunes filles catholiques, cousin du petit fils de l'ancêtre de l'inventeur de la 5g et surtout de la fine tige de métal qui se situe dans les masques que l'on nous impose aujourd'hui qui permet de recevoir les ondes en question afin de contrôler le cerveau de celui qui le porte, afin, bien sûr de constituer petit à petit cet nouvel ordre mondial où toute tradition, qui portent pourtant en elle les preuves irréfutables que tout était mieux avant (la jeunesse surtout...) sera balayée au profit d'un capitalisme fait pour les moutons que nous sommes, et que ... enfin, ce monsieur, a dit cette chose qui pourrait à mon sens, et vous l'avez compris je suppose, convenir à un moment tout aussi bien pour les anti-tout, qu'on appelle aujourd'hui avec justesse "haters" : anti-complots, anti-masques, anti-pédés, anti-intellos, anti-bobos et blablabla...

    « Qu’il soit entendu une fois pour toutes que je ne réponds pas aux accusateurs, que, sur aucun plan, je ne dialogue avec eux. (Bim! ndlr) Un dialogue entre deux hommes, fussent-ils adversaires, suppose un terrain commun, un commun respect, en l’occurrence, de la vérité. Mais avec les “révisionnistes”, ce terrain n’existe pas. Imagine-t-on un astrophysicien qui dialoguerait avec un “chercheur” qui affirmerait que la lune est faite de fromage de Roquefort ? C’est à ce niveau que se situent ces personnages. Et, bien entendu, pas plus qu’il n’existe de vérité absolue, il n’existe de mensonge absolu, bien que les “révisionnistes” fassent de vaillants efforts pour parvenir à cet idéal. Je veux dire que, lorsqu’il s’avère que les passagers d’une fusée ou d’une navette spatiale ont laissé sur la lune quelques grammes de Roquefort, il n’y a pas à nier cette présence. Jusqu’à présent, l’apport des “révisionnistes” à nos connaissances se place au niveau de la correction, dans un long texte, de quelques coquilles. Cela ne justifie pas un dialogue, puisqu’ils ont surtout démesurément agrandi le registre du mensonge.

    Je me suis donc fixé cette règle : on peut, et on doit discuter sur les “révisionnistes” ; on peut analyser leurs textes comme on fait l’anatomie d’un mensonge ; on peut et on doit analyser leur place spécifique dans la configuration des idéologies, se demander le pourquoi et le comment de leur apparition, on ne discute pas avec les “révisionnistes”. Il m’importe peu que les “révisionnistes” soient de la variété néo-nazie, ou la variété d’ultra-gauche ; qu’ils appartiennent sur le plan psychologique à la variété perfide, à la variété perverse, à la variété paranoïaque, ou tout simplement à la variété imbécile, je n’ai rien à leur répondre et je ne leur répondrai pas. La cohérence intellectuelle est à ce prix (2) »
    (extrait de l’Avant-Propos des Assassins de la Mémoire, éd. Maspero, 1981 ; rééd. La Découverte, 2005, pp. 8-9).

    Evidemment la faiblesse de l'argument est qu'il repose sur le savoir ou non de celui qui parle, or ce n'est sans doute pas seulement lié à un problème épistémologique mais aussi, comme il y fait référence trop légèrement à mon gout, à un plan psychologique spécifique : celui de la paranoïa.
    Et vous me direz : dans le fond c'est quoi le problème de la paranoïa ? Passke si elle permet de voir ce que d'autre ne voit pas, de rendre plus lucide celui qui l'accueille en payant le prix d'un peu de méfiance exagérée, n'y a t'il pas là un gain intéressant ?!
    Eh bien je vous invite à prendre au sérieux cette question, vous devriez à la fin découvrir que non, il vaut mieux s'en passer de la paranoia :-) mais je vous enjoins à vous renseigner sur les effets de la paranoïa et surtout, sur ses causes... Passionnant !

     

     


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    http://ekladata.com/GZVcWJXo6ug0h8AYMUYCku-0xew@479x666.jpg

     

    Mutti (Elisabeth Koschel), ma grand-mère (paternelle),
    à 35 ans, elle aidait sa mère, propriétaire d'un restaurant, et plus tard d'un hôtel-restaurant appelé Le Cheval Blanc, qui se situait dans la rue la plus commerçante de Malmedy qu'on appelle de ce nom comique : Chemin-rue.
    Mais celui-ci fût complètement détruit
    lors des fameux bombardements américains... Elles ont alors acheté une maison de laquelle elles firent une pension, la pension Koschel. La deuxième guerre mondiale était tout juste finie que mon grand-père y vint loger, et c'est là qu'ils firent connaissance...
    J'ai quelques souvenirs d'elle, elle me parlait allemand et je comprenais ce qu'elle me disait, elle est morte quand j'avais 5 ans.


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    "Quand nous regardons la navette spatiale américaine sur son pas de tir, nous pouvons remarquer les deux réservoirs additionnels attachés au réservoir principal. La société Thiokol fabrique ces réservoirs additionnels dans son usine de l'Utah. Les ingénieurs qui les ont conçus auraient bien aimé les faire un peu plus larges, mais ces réservoirs devaient être expédiés par train jusqu'au site de lancement. La ligne de chemin de fer entre l'usine et Cap Canaveral emprunte un tunnel sous les montagnes rocheuses. Les réservoirs additionnels devaient pouvoir passer sous ce tunnel. Le tunnel est légèrement plus large que la voie de chemin de fer.
    La distance standard entre 2 rails de chemin de fer aux États-Unis de 4 pieds et 8,5 pouces (soit 143,5 cm). Pourquoi cet écartement ? parce que les chemins de fer américains ont été construits de la même façon qu'en Angleterre, par des ingénieurs anglais expatriés, qui ont pensé que c'était une bonne idée car ça permettait d'utiliser également des locomotives anglaises. Pourquoi les Anglais ont construit les leurs comme cela ? parce que les premières lignes de chemin de fer furent construites par les mêmes ingénieurs qui construisirent les tramways, et que cet écartement était alors utilisé. Pourquoi ont-ils utilisé cet écartement ? parce que les personnes qui construisaient les tramways étaient les mêmes qui construisaient les chariots et qu'ils ont utilisés les mêmes méthodes et les mêmes outils. Pourquoi les chariots utilisent un tel écartement ? parce que partout en Europe et en Angleterre les routes avaient déjà des ornières et un espacement différent aurait cause la rupture de l'essieu du chariot. Donc, pourquoi ces routes présentaient-elles des ornières ainsi espacées ? les premières grandes routes en Europe ont été construites par l'empire romain pour accélérer le déploiement des légions romaines.  Pourquoi les romains ont ils retenu cette dimension ? parce que les premiers chariots étaient des chariots de guerre romains. Ces chariots étaient tirés par deux chevaux. Ces chevaux galopaient côte à côte et devaient être espacés suffisamment pour ne pas se gêner. Afin d'assurer une meilleure stabilité du chariot, les roues ne devaient pas se trouver dans la continuité des empreintes de sabots laissées par les chevaux, et ne pas se trouver trop espacées pour ne pas causer d'accident lors du croisement de deux chariots. L'espacement des rails américains s'explique parce que deux mille ans auparavant, les chariots romains étaient construits en fonction de la dimension de l'arrière-train des chevaux."
    Et caetera...


    repécho in Alternative libertaire - avril 2001






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    L'heure de t'acheter une montre.





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  • I and I culture. 
    "Quand des personnes sont victimes, et non plus relativement "maîtres", de leur propre parole, quand elles sont incapables de l’arrêter, et surtout que ce verbiage incessant devient leur unique mode de relation au monde. Ces personnes vivent, souvent inconsciement, l’autre comme une menace et tentent de maîtriser l’échange : en monopolisant l’espace de parole, elles exercent une certaine emprise sur lui. Il n’a pas le choix, il doit écouter. Chez elles, tout est théâtralisé, les mots participent de cette grande opération de séduction qui anime leur rapport à autrui. Ils fonctionnent comme une formule magique, qui permettrait de maintenir leur interlocuteur sous le charme, fasciné ...et vite saturé.

    Derrière ce flot de paroles qui polluent notre écoute, il y a une demande d’être écouté et reconnu.
    Quelque chose de ça leur échappe mais ce sont des personnes qui manque leur place... En cause, le plus souvent : un ancien manque de reconnaissance et d’amour, qui a pu se confirmer plus tard, dans le cadre de relations amicales ou amoureuses.
    Lorsque vous vous trouvez face à quelqu’un qui monologue, essayez d’être en empathie avec ce qu’il tente d’exprimer sur le fond : une tristesse, une angoisse… Interrogez-le. Aidez-le à réfléchir sur lui. Surtout, apprenez à marquer vos limites : dites-lui gentiment que, au-delà d’un temps donné, vous ne pourrez plus écouter. N’attendez pas d’être agacé et de vous énerver, ce serait contre-productif..."
    Ok.
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  • Choose Life. Choose a job. Choose a career. Choose a family. Choose a fucking big television, choose washing machines, cars, compact disc players and electrical tin openers. Choose good health, low cholesterol, and dental insurance. Choose fixed interest mortgage repayments. Choose a starter home. Choose your friends. Choose leisurewear and matching luggage. Choose a three-piece suit on hire purchase in a range of fucking fabrics. Choose DIY and wondering who the fuck you are on Sunday morning. Choose sitting on that couch watching mind-numbing, spirit-crushing game shows, stuffing fucking junk food into your mouth. Choose rotting away at the end of it all, pissing your last in a miserable home, nothing more than an embarrassment to the selfish, fucked up brats you spawned to replace yourselves. Choose your future. Choose life... But why would I want to do a thing like that? I chose not to choose life. I chose somethin' else. And the reasons? There are no reasons. Who needs reasons when you've got heroin?

    Irvine Welsh, Trainspotting, 1993.
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  • Temps a passé.

    " Je devrais être une vache, je pourrais mâcher les grandes feuilles des arbres ou des plantes.
    - Oh mais ce serait plus souvent de l'herbe tu sais...
    - C'est vrai, mais bon, quand même..."

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    Cpas d'ixelles, la maquette blog

    Voilà un objet unique et exemplaire que j'ai découvert récemment. Comme l'inscription l'indique, vous pouvez tout de suite y reconnaitre une maquette du c.p.a.s d'Ixelles. Celle-ci se trouve dans la salle d'attente et permet, sans doute aux très jeunes demandeurs mais surtout aux moins jeunes, de mieux mettre à profit le temps qu'ils y passent afin de se familiariser déjà avec les voies pas toujours très simples qu'ils devront emprunter afin de bénéficier de l'attention providentielle de cette charitable institution. Comme c'est bien fait tout ça quand même !

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    " My Friends are Varnishing, I You Them... "

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  • Hiszékeny ?

    Galamb egyedül ?


  • " Tu crois que le Montenegro est un club échangiste africain,
     
    Tu crois que le recteur est la derniere partie des gros intestins,
      Tu crois que la bande de Gaza est un groupe rock,

      Tu crois que Paul Magnette se colle sur ton frigo?

    pour tout savoir, radio campus 92.1 ! "


  • Kunsten festival des arts 2013 kunstenfestivaldesarts

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  • nothing beats a try but a fail James Brown


  • Miele lave-linge GM tag graffiti bruxelles