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...c'est l'été, sans doute la meilleure saison pour aller au cinéma s'il en est (cf. feu Écran Total). Alors je pensais proposer quelques exemples de film, pour un cinéma moins cynique, moins morale petit-bourgeois... Un cinéma qui calme ses prétentions idéalistes et qui retrouve le plaisir, et la difficulté, d'approcher une certaine "simplicité".
Alors, même si à lire le texte d'introduction de ce programme ils n'ont absolument rien compris à ce qu'ils font (Cinematek Bozo), voilà déjà une affiche qui en vaut enfin la peine :
--> Cycle '80 cinema USA!(sinon, on peut toujours aller revoir tous les Antonioni... :-)
Voilà aussi une super liste perso avec liens-malins et j'ai fait comme on fait : des groupes. facile...
Mais au fond je n'y crois pas : je les ai séparés ainsi mais je voudrais affirmer qu'en ce qui me concerne, certaines équivalences qualitatives existent souvent entre ces films...
(Contre ces vieilles distinctions trop souvent faciles entre film d'auteur, d'action, de genre, etc )The Breakfast Club (1985)
The Children of Men (2006)
Crazy, Stupid, Love. (2011)
Flight (2012)
The Wrestler (2008)•
The Avenger (2012)
The Bourne Legacy (2012)
Ironman & Sherlock Holmes (Robert Downey Jr.)
The Road (2009)
Taken (2008)
Thor (2011)
X-Men Origins: Wolverine (2009) (pour Liev Schreiber)
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Antichrist (2009)
Batalla en el cielo (2005)
L'esquive (2003)
Fish tank (2009)
Intimacy (2001)
Jodaeiye Nader az Simin (la séparation) (2011)
Juventude em marcha (2006)
Keane (2004)
Martha Marcy May Marlene (2011) (aussi pour John Hawkes)
My Winnipeg (2007)
Notre Musique (2004)
Où git votre sourire enfoui? (2001)
Parc (2008)
Red Road (2006)
Stellet Licht (2007)
Sicilia! (1999)
The Tree of Life (2011)
The Thin Red Line (1998)
Wendy and Lucy (2008)
Werckmeister Harmoniak (2000)
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Ce n'est pas ici la version album (piano) mais celle du clip vidéo,
extraite du très bel album de King Creosote & Jon Hopkins "Diamond Mine" (2011)
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" Tu crois que le Montenegro est un club échangiste africain,
Tu crois que le recteur est la derniere partie des gros intestins,
Tu crois que la bande de Gaza est un groupe rock,
Tu crois que Paul Magnette se colle sur ton frigo?pour tout savoir, radio campus 92.1 ! "
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[Ali]
Je perds mon temps à rester immobile pendant que la Terre tourne Je perds mon temps à écouter que ça insiste, /
/Je perds mon temps comme un gars dans un hôtel sale qui parle d’amour à un tapin qui ne vit que pour sa gueule. /[Booba]
Je perds mon temps loin des miens, déchiré au chanvre indien, /Je perds mon temps jusqu’à ce que je perde mon teint, je perds mon temps, sans métier, tête baissée à regarder mes pieds, à rêver que je pèse et à regretter. J’ai du mal, c’est ce que je t’explique dans le disque. Je perds mon temps à acheter, à vendre, à emprunter, à rendre, à rien apprendre sauf que les porcs sont à pendre. Je perds mon temps, attendant que le monde s’ouvre/( je perds ) Mon temps à chercher de la maille - il m’en faut - j’en perds mon temps, mon sang et mon flow. B.2.O.B.A., kho, trop haut. Et je perds mon temps depuis le préau...[Jockey]
/ Je perds mon temps devant la lettre A de mon bâtiment
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« Un homme a été abandonné par Dieu et tous les saints. Il se lance dans la réflexion sur lui-même et sur le monde autour de lui... Nous essayons de découvrir les pensées d’un homme et comment il se rapporte à la société. Un homme qui réfléchit sur sa place, qui cherche une identité solide qui lui explique sa raison d’être, un homme qui observe la société, et ressent le besoin d’intervenir et d’ exprimer une espèce de comportement collectif. » - Miguel Moreira
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(My walking is my dancing...)
Bien sûr, Boris Charmatz, et aussi Anne Teresa De Keersmaeker, bien sûr... mais pour moi il y avait ce soir, surtout, et avec une souveraineté enfantine, Amandine Beyer que je ne connaissais pas et qui jouait cette chaconne que je connaissais un peu... très émouvant...On pouvait retrouver cette place importante, quasi dominante, de la musique dans les chorégraphies de ATDK.
La danse ici n'était qu'improvisations en gravitation autour de ce centre musical majeur de Bach.
Une improvisation comme s'il fut prétentieux ou vain d'essayer d'y fixer quelque chose de fini ou de définitif et qu'elle n'avait pas voulu y fixer un spectacle. Un humble (dansant), mais bel hommage pour une musique libre.
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J'ai vu cela il y a longtemps déjà, mais puisque Dominique Blanc a décidé qu’elle jouerait ce texte toute sa vie (!), vous avez toute sa vie pour le voir. Et c'est vraiment à voir...
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La promesse de chaos ; les jantes sombres et mattes, brutes, la profondeur de quatre trous noirs où rien ne (se) réfléchit à rien, ce noir qui aspire toute lumière, réduisant tout au silence, et duquel en même temps menace la pire violence.
Hier encore, cette violence était-elle enjolivée...
Aujourd'hui, la barbarie se débarrasse de ses enjoliveurs et ressurgit fière, nerveuse et arrogante.
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(tradução francês, traduction française)
Nha cretcheu, mon amour,
Nos retrouvailles embelliront notre vie pour au moins trente ans.
De mon côté,
je prends une bonne gorgée de jeunesse,
je te reviendrai plein de force.
J'aurais voulu t'offrir cent mille cigarettes,
une douzaine de robes des plus modernes,
une automobile,
la petite maison de lave dont tu rêvais tant,
un bouquet de fleurs à quatre sous.
Mais avant toute autre chose,
bois une bouteille de bon vin et pense à moi.
Ici, on n'arrête pas de travailler.
On est plus de cent à présent.
Avant hier, pour mon anniversaire,
j'ai longuement pensé à toi.
La lettre qu'on t'a apportée est-elle bien arrivée ?
Je n'ai pas eu de réponse de toi.
J'attends.
Chaque jour, chaque minute,
j'apprends de nouveaux mots,
de beaux mots,
rien que pour nous deux,
juste à notre mesure,
comme un pyjama de soie fine.
Tu n'en veux pas ?
Je ne peux t'envoyer qu'une lettre par mois.
Toujours rien de ta main.
Ce sera pour la prochaine fois.
Des fois, j'ai peur de construire ces murs,
moi, avec un pic et du ciment,
et toi, avec ton silence.
Un fossé si profond qu'il te précipite vers un long oubli.
Ça fait mal de voir ces horreurs que je ne veux pas voir.
Tes cheveux si beaux me tombent des mains comme de l'herbe sèche.
Souvent je faiblis et je crois que je vais oublier.
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31. Le touriste ne va pas à Marzahn. Je ne parle pas du touriste qui voyage à Berlin pour visiter le Reichstag et la coupole transparente de Norman Forster, l'île aux musées, et qui est perpétuellement à la chasse de morceaux du mur à l'authenticité douteuse. Non, pour celui-là, cet exemplaire d'une race si facilement méprisée, cette éternelle incarnation de l'autre, la question ne se pose même pas. Pour quelle raison devrait-il se rendre jusqu'à Marzahn, tout à l'est de la ville? je parle d'un autre touriste, celui qui part à Berlin vivre le jeu réactif de la révolte. Le voici donc à Friedrichshain, dans la Rigaerstrasse par exemple, où avec son enfilade de squats scénographiques - le drapeau des pirates flotte au vent pour faire plaisir aux enfants -, il trouvera ponctuels tous les événements qui le devancent toujours et le font exister : les citations pédantes d'Agamben, Butler ou Rancière comme dans les campus américains chez la future classe moyenne dirigeante, un sens inné de la mise en scène et de la représentation de soi, l'autoréférentialité déguisée en histoire, des ennemis inexistants et le soutien inconditionnel de la mairie. sans oublier les produits souvenirs, les bons vieux slogans, qui datent de l'East Village des lointaines années 1920 ou même de Paris 1968, commercialisés dans des sacs en jute, des tee-shirts, des autocollants à ramener chez soi ou à arborer à la prochaine promenade anticapitaliste. Le touriste de la révolte voyageait pour se reconnaître, il s'attendait à Friedrichshain et il s'est retrouvé. Il n'ira pas plus loin. Il n'ira pas à Marzahn. Dans le vide des barres de l'époque RDA à l'abandon, parmi des bandes de skinheads à l'hostilité inassimilable sur lesquelles ne se réfléchit pas le regard bienveillant des sociologues, sa figure n'ayant pas été prévue, il deviendrait tout simplement inexistant. Son passe-temps collectivisé est certes bien divertissant, mais il a tout de même des limites. Ce n'est pas lui qui décide où et quand il faut jouer. L'entertainment est la meilleure défense de la société contre le chaos qu'elle-même engendre. C'est une affaire trop sérieuse pour laisser à ses sujets la liberté de pouvoir y renoncer.
in Entertainment! apologie de la domination, Francesco Masci, 2011, Alia