Dommage Takul Fromage
( Mes amis vernissent, je, tu, ils...) 
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    • Constellation...

      Par Grégoire Legrain le 22 Avril 2022 à 12:50


      Philippe Sollers qui cite Pascal Quignard qui cite Donald Winnicott :

      « Pascal Quignard écrit : "Winnicott a décrit le ressentiment qu’éprouvent les névrosés à l’encontre des visages qui sont attirants. Tous les corps enchantés de vivre les mettent mal à l’aise. Ils éprouvent de l’aversion à l’encontre des âmes vivaces et bondissantes. Divergence plus vindicative que celle des pauvres contre les riches. Guerre irrémissible qui est celle des analphabètes contre les lettrés. Tout paraît arrogance aux hommes qui sont petits et malheureux. Le malade ne veut à aucun prix que sa maladie si fidèle, si pronominale, l’abandonne ; il se sentirait beaucoup plus rassuré si la santé de chacun était aussi problématique que la sienne. Le laid ne veut à aucun prix que son poids ou sa disgrâce s’évanouissent ; il veut que la beauté soit détruite et que la minceur ou la gracilité n’existent plus sur la surface de la terre.” »

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    • Charles-Joseph de Ligne a dit cette jolie chose :

      Par Grégoire Legrain le 24 Octobre 2020 à 10:06

       

      " Je n'ai jamais fait de mal à personne. Si cela était, on m'aurait fait plus de bien."


    • Wadada... Humble yourself and be calm...

      Par Grégoire Legrain le 20 Janvier 2018 à 13:11


      Humble yourself my brothers


    • Voici que vient l'été la saison violente

      Par Grégoire Legrain le 21 Mai 2017 à 16:13

       

      Me voici devant tous un homme plein de sens
      Connaissant la vie et de la mort ce qu'un vivant peut connaître
      Ayant éprouvé les douleurs et les joies de l'amour
      Ayant su quelquefois imposer ses idées
      Connaissant plusieurs langages
      Ayant pas mal voyagé
      Ayant vu la guerre dans l'Artillerie et l'Infanterie
      Blessé à la tête trépané sous le chloroforme
      Ayant perdu ses meilleurs amis dans l'effroyable lutte
      Je sais d'ancien et de nouveau autant qu'un homme seul
      pourrait des deux savoir
      Et sans m'inquiéter aujourd'hui de cette guerre
      Entre nous et pour nous mes amis
      Je juge cette longue querelle de la tradition et de l'invention
      De l'Ordre de l'Aventure
      Vous dont la bouche est faite à l'image de celle de Dieu
      Bouche qui est l'ordre même
      Soyez indulgents quand vous nous comparez
      A ceux qui furent la perfection de l'ordre
      Nous qui quêtons partout l'aventure
      Nous ne sommes pas vos ennemis
      Nous voulons nous donner de vastes et d'étranges domaines
      Où le mystère en fleurs s'offre à qui veut le cueillir
      Il y a là des feux nouveaux des couleurs jamais vues
      Mille phantasmes impondérables
      Auxquels il faut donner de la réalité

      Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait
      Il y a aussi le temps qu'on peut chasser ou faire revenir
      Pitié pour nous qui combattons toujours aux frontières
      De l'illimité et de l'avenir
      Pitié pour nos erreurs pitié pour nos péchés
      Voici que vient l'été la saison violente
      Et ma jeunesse est morte ainsi que le printemps
      O Soleil c'est le temps de la raison ardente
      Et j'attends
      Pour la suivre toujours la forme noble et douce
      Qu'elle prend afin que je l'aime seulement
      Elle vient et m'attire ainsi qu'un fer l'aimant
      Elle a l'aspect charmant
      D'une adorable rousse
      Ses cheveux sont d'or on dirait
      Un bel éclair qui durerait
      Ou ces flammes qui se pavanent
      Dans les roses-thé qui se fanent
      Mais riez de moi
      Hommes de partout surtout gens d'ici
      Car il y a tant de choses que je n'ose vous dire
      Tant de choses que vous ne me laisseriez pas dire
      Ayez pitié de moi

      "La jolie rousse" Guillaume Apollinaire, 1917


    • Par Grégoire Legrain le 9 Mai 2016 à 11:16
       
      " Voici que vient l'été la saison violente "
       

    • C'est comme ça...

      Par Grégoire Legrain le 4 Février 2016 à 11:54

       

      Le monde est rempli d'automates qui ne méritent pas qu'on leur parle.

      Voltaire, lettre du 16 septembre 1768 au compte de la Touraille

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    • Bizarre...

      Par Grégoire Legrain le 3 Janvier 2016 à 12:29

       

      Troisièmement : Vous énoncez là, monsieur Artaud, des choses bien bizarres. Quatrièmement : Oui, je dis une chose bizarre.


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    • Le goût encore...

      Par Grégoire Legrain le 6 Décembre 2015 à 21:53


      "Le goût est la qualité fondamentale qui résume toutes les autres qualités. C'est le nec plus ultra de l'intelligence. Ce n'est que par lui seul que le génie est la santé suprême et l'équilibre de toutes les facultés."

      Isidore L. Ducasse (Lautréamont), Poésies (1870), cité par Ph. Sollers.
       

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    • (Ask Freud.)

      Par Grégoire Legrain le 23 Octobre 2015 à 23:19


      Pourquoi ceux qui me persécutent me prêchent-ils un Dieu qu'ils n'imitent pas?

      Sade, (the Marquis, of course...)

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    • Pourquoi Tailleba...

      Par Grégoire Legrain le 13 Septembre 2015 à 09:07

       

      La société toute entière est devenue une énorme sexualité ratée, les hommes et les femmes ne peuvent plus se jouer qu'un ballet sinistre et dégoûté incompatibilité radicale. Cette impasse mène droit à la répression brutale, c'est elle, au fond, qui est désirée.

      ...

      Tout le monde est d'accord, au fond, pour interdire la jouissance et réclamer, sans le dire, la "marée montante du meurtre". La mort est l'ersatz de la jouissance sexuelle quand celle-ci est bloquée de tous les côtés.

       

      Philippe Sollers, La guerre du goût, 1991.

       


    • C'est la rentrée...

      Par Grégoire Legrain le 4 Septembre 2015 à 21:19


      C'est la rentrée, le moment de prendre certaines résolutions ; voici la mienne : "L'essentiel, pendant que nous y sommes, est de fuir les sots et nous maintenir en joie."

      Stendhal en Italie, 1817.

       


    • Humpty Dumpty super héros

      Par Grégoire Legrain le 4 Juillet 2015 à 09:47



    • Par Grégoire Legrain le 30 Avril 2015 à 12:08

       

      Le mythe de l'abbé Pierre dispose d'un atout précieux : la tête de l'abbé. C'est une belle tête, qui présente clairement tous les signes de l'apostolat : le regard bon, la coupe franciscaine, la barbe missionnaire, tout cela complété par la canadienne du prêtre-ouvrier et la canne du pèlerin. Ainsi sont réunis les chiffres de la légende et ceux de la modernité.

      La coupe de cheveux, par exemple, à moitié rase, sans apprêt et surtout sans forme, prétend certainement accomplir une coiffure entièrement abstraite de l'art et même de la technique, une sorte d'état zéro de la coupe ; il faut bien se faire couper les cheveux, mais que cette opération nécessaire n'implique au moins aucun mode particulier d'existence : qu'elle soit, sans pourtant être quelque chose. La coupe de l'abbé Pierre, conçue visiblement pour atteindre un équilibre neutre entre le cheveu court (convention indispensable pour ne pas se faire remarquer) et le cheveu négligé (état propre à manifester le mépris des autres conventions) rejoint ainsi l'archétype capillaire de la sainteté : le saint est avant tout un être sans contexte formel ; l'idée de mode est antipathique à l'idée de sainteté.

      Mais où les choses se compliquent — à l'insu de l'abbé, il faut le souhaiter — c'est qu'ici comme ailleurs, la neutralité finit par fonctionner comme signe de la neutralité, et si l'on voulait vraiment passer inaperçu, tout serait, à recommencer.

      La coupe zéro, elle, affiche tout simplement le franciscanisme ; conçue d'abord négativement pour ne pas contrarier l'apparence de la sainteté, bien vite elle passe à un mode superlatif de signification, elle déguise l'abbé en saint François. D'où la foisonnante fortune iconographique de cette coupe dans les illustrés et au cinéma (où il suffira à l'acteur Reybaz de la porter pour se confondre absolument avec l'abbé).

      Même circuit mythologique pour la barbe : sans doute peut-elle être simplement l'attribut d'un homme libre, détaché des conventions quotidiennes de notre monde et qui répugne à perdre le temps de se raser : la fascination de la charité peut avoir raisonnablement ces sortes de mépris ; mais il faut bien constater que la barbe ecclésiastique a elle aussi sa petite mythologie. On n'est point barbu au hasard, parmi les prêtres ; la barbe y est surtout attribut missionnaire ou capucin, elle ne peut faire autrement que de signifier apostolat et pauvreté ; elle abstrait un peu son porteur du clergé séculier : les prêtres glabres sont censés plus temporels, les barbus plus évangéliques : l'horrible Frolo était rasé, le bon Père de Foucauld barbu ; derrière la barbe, on appartient un peu moins à son évêque, à la hiérarchie, à l'Église politique ; on semble plus libre, un peu franc-tireur, en un mot plus primitif, bénéficiant du prestige des premiers solitaires, disposant de la rude franchise des fondateurs du monachisme, dépositaires de l'esprit contre la lettre : porter la barbe, c'est explorer d'un même cœur la Zone, la Britonnie ou le Nyassaland.

      Évidemment, le problème n'est pas de savoir comment cette forêt de signes a pu couvrir l'abbé Pierre (encore qu'il soit à vrai dire assez surprenant que les attributs de la bonté soient des sortes de pièces transportables, objets d'un échange facile entre la réalité, l'abbé Pierre de Match, et la fiction, l'abbé Pierre du film, et qu'en un mot l'apostolat se présente dès la première minute tout prêt, tout équipé pour le grand voyage des reconstitutions et des légendes). Je m'interroge seulement sur l'énorme consommation que le public fait de ces signes. Je le vois rassuré par l'identité spectaculaire d'une morphologie et d'une vocation ; ne doutant pas de l'une parce qu'il connaît l'autre ; n'ayant plus accès à l'expérience même de l'apostolat que par son bric-à-brac et s'habituant à prendre bonne conscience devant le seul magasin de la sainteté ; et je m'inquiète d'une société qui consomme si avidement l'affiche de la charité, qu'elle en oublie de s'interroger sur ses conséquences, ses emplois et ses limites. J'en viens alors à me demander si la belle et touchante iconographie de l'abbé Pierre n'est pas l'alibi dont une bonne partie de la nation s'autorise, une fois de plus, pour substituer impunément les signes de la charité à la réalité de la justice."

      Iconographie de l'abbé Pierre,  in Mythologies de Roland Barthes (1957).

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    • Donc cette année un "best of" tel un tel...

      Par Grégoire Legrain le 28 Janvier 2015 à 20:16
      Je voulais faire un best of, avec les meilleures découvertes que j'avais faites cette année et qui n'avaient pas été partagées ici. Mais au moment de la sélection, j'ai trouvé que, même si le reste en valait vraiment la peine, ma rencontre avec cette pièce là planait bien au-dessus... 

       
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    • Si cela peut donner l'envie de lire le roman ...et de l'ôter à d'autres, tant mieux (et tant pis) !

      Par Grégoire Legrain le 15 Décembre 2014 à 18:38



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    • à propos de James Ensor

      Par Grégoire Legrain le 9 Novembre 2014 à 20:06

       

      He was much prouder of the rather feeble little polkas and waltzes for military band that he composed than of his amazing paintings, executed in brilliant colours. He had shown us his works, if rather reluctantly - for the idea that someone might want to buy one made him comically anxious. His real dream, as his friends told me, was to sell them at a high price but at the same time to be able to keep them all, because he was as fond of money as of every single one of his own works. Parting from one always cast him into deep despair for a couple of days.

      (Stefan Zweig , Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen, 1944)

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    • Sur la mélancholie...

      Par Grégoire Legrain le 1 Novembre 2014 à 18:48

      

      Dans une lettre à Louise Collet, Gustave Flaubert écrira ainsi :
      « Depuis que nous nous sommes dit que nous nous aimions, tu te demandes d’où vient ma réserve à ajouter pour toujours. Pourquoi ? C’est que je devine l’avenir, moi. C’est que sans cesse, l’antithèse se dresse devant mes yeux. Je n’ai jamais vu un enfant sans penser qu’il deviendrait vieillard, ni un berceau sans songer à une tombe. La contemplation d’une femme nue me fait rêver son squelette, c’est ce qui fait que les spectacles joyeux me rendent triste et que les spectacles tristes m’affectent peu. Je pleure trop en dedans pour verser des larmes en dehors. »



    • Talk Talk +

      Par Grégoire Legrain le 7 Février 2014 à 15:57

      Morale et style. - Tout écrivain s'aperçoit que plus il s'exprime avec précision, conscience et sobriété, plus le produit littéraire passe pour obscur, alors que lorsqu'il se laisse aller à des formulations relâchées et irresponsables, il se voit gratifié d'une certaine compréhension. Il est devenu inutile d'éviter les expressions techniques et toutes les allusions à la sphère culturelle qui n'existe plus depuis longtemps. La rigueur et la pureté d'une écriture même extrêmement simple créent bien plus une impression de vide. La négligence qui entraîne à se laisser porter par le courant familier du langage passe pour le signe de la pertinence du contact: on sait ce que l'on veut parce que l'on sait ce que veulent les autres. Considérer l'objet plutôt que la communication au moment où l'on s'exprime, éveille la suspicion: tout ce qui est spécifique, non emprunté à des schémas préexistants, paraît inconsidéré, symptôme d'excentricité, voire de confusion. La logique actuelle si fière de sa clarté a adopté naïvement cette notion pervertie du langage quotidien. Une expression vague permet à celui qui l'entend d'imaginer à peu près ce qui lui convient et ce que, de toute façon, il pense déjà. L'expression rigoureuse impose une compréhension sans équivoque, un effort conceptuel dont les hommes ont délibérément perdu l'habitude, et attend d'eux que, devant tout contenu, ils suspendent toutes les opinions reçues et, par conséquent, s'isolent, ce qu'ils refusent violemment. Seul ce qu'ils n'ont pas à comprendre leur paraît compréhensible; ce qui est réellement aliéné, le mot usé à force d'avoir servi, les touche parce qu'il leur est familier. Il est peu de choses qui contribuent à autant à démoraliser les intellectuels. Celui qui veut échapper à ce sentiment devra voir en chaque défenseur de la communication un traître à celle-ci.


      Ventre creux. - Opposer les parlers ouvriers à la langue écrite est réactionnaire. Le loisir, voire l'orgueil et l'arrogance, ont conféré au discours des classes supérieures une certaine indépendance et de l'autodiscipline. Si bien que ce discours se trouve en opposition avec sa propre sphère sociale. Il se retourne contre les maîtres qui en mésusent pour commander et veut leur commander à son tour, refusant de servir plus longtemps leurs intérêts. Mais le langages des assujettis porte uniquement les marques de la domination qui, de plus, l'a privé de la justice promise par un langage autonome, non mutilé, à tous ceux qui sont assez libres pour le parler sans arrière-pensée. Le langage prolétarien est dicté par la faim. Le pauvre mâche ses mots pour tromper sa faim. c'est de leur esprit objectif qu'il attend la nourriture substantielle que lui refuse la société ; lui qui n'a rien à se mettre sous les dents se remplit la bouche de mots. C'est sa manière à lui de prendre sa revanche sur le langage. Il outrage le corps du langage qu'on lui interdit d'aimer, répétant avec une force impuissante l'outrage qui lui fût infligé à lui-même. Le meilleur des parlers du nord de Berlin ou de Cockney, prompt à la réplique et chargé de bon sens, souffre encore de ce que, dans son effort pour surmonter sans désespérer les situations désespérées, il ait du se moquer de soi-même en même temps que de l'ennemi, donnant ainsi raison au train du monde. Si la langue écrite codifie l'aliénation des classes, le redressement ne pourra se faire en régressant vers la langue parlée, mais par la pratique d'une objectivité linguistique des plus rigoureuses. Seul un parler qui transcende l'écriture en se l'intégrant saura délivrer le discours humain de ce mensonge selon lequel il serait déjà humain.

      Theodor Adorno 1951. extraits de Minima Moralia

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    • En attendant "B2O vs Forman"...

      Par Grégoire Legrain le 22 Août 2013 à 20:38

      Elie Yaffa contre Paul Robert...

      Elie Yaffa vs Paul Robert

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    • Trop rare théâtre...

      Par Grégoire Legrain le 9 Mai 2013 à 16:11

      J'ai vu cela il y a longtemps
      déjà, mais puisque Dominique Blanc a décidé qu’elle jouerait ce texte toute sa vie (!), vous avez toute sa vie pour le voir. Et c'est vraiment à voir...


      Dominique Blanc La douleur Bozo  







































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    • "Si ce n'est toi, c'est donc ton frère..."

      Par Grégoire Legrain le 27 Février 2013 à 18:35

      La raison du plus fort est toujours la meilleure :
      Nous l'allons montrer tout à l'heure.

      Un Agneau se désaltérait
      Dans le courant d'une onde pure.
      Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
      Et que la faim en ces lieux attirait.
      Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
      Dit cet animal plein de rage :
      Tu seras châtié de ta témérité.
      - Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
      Ne se mette pas en colère ;
      Mais plutôt qu'elle considère
      Que je me vas désaltérant
      Dans le courant,
      Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
      Et que par conséquent, en aucune façon,
      Je ne puis troubler sa boisson.
      - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
      Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
      - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
      Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
      - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
      - Je n'en ai point.
      - C'est donc quelqu'un des tiens :
      Car vous ne m'épargnez guère,
      Vous, vos bergers, et vos chiens.
      On me l'a dit : il faut que je me venge.
      Là-dessus, au fond des forêts
      Le Loup l'emporte, et puis le mange,
      Sans autre forme de procès.


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    • Par Grégoire Legrain le 6 Juin 2012 à 20:25

       L'efficacité, c'est presque un verbe

       

       


    • Lento, avec des arrière-pensées, etc

      Par Grégoire Legrain le 30 Mars 2012 à 17:45

      "Nous sommes tous deux amis du lento, moi et mon livre. On n’a pas été philologue en vain, on l’est peut-être encore, ce qui veut dire professeur de lente lecture : - finalement on écrit aussi lentement. Maintenant cela ne fait plus seulement partie de mes habitudes mais aussi de mon goût - un méchant goût, peut-être ? - Ne plus jamais rien écrire qui n’accule au désespoir toutes les sortes d’hommes "pressés". La philologie, effectivement, est cet art vénérable qui exige avant tout de son admirateur une chose : se tenir à l’écart, prendre son temps, devenir silencieux, devenir lent (...)
      C’est en cela précisément qu’elle est aujourd’hui plus nécessaire que jamais, c’est par là qu’elle nous attire et nous charme le plus fortement au sein d’un âge de "travail", autrement dit : de hâte, de précipitation indécente et suante qui veut tout de suite "en avoir fini" avec tout, sans excepter l’ensemble des livres anciens et modernes : - quant à elle, elle n’en a pas si aisément fini avec quoi que ce soit, elle enseigne à bien lire, c’est-à-dire lentement, profondément, en regardant prudemment derrière et devant soi, avec des arrière-pensées, avec des portes ouvertes, avec des doigts et des yeux subtils… "

      Friedrich Nietzsche - Aurore (dans la Préface de 1886)


    • Lettre de Flaubert à Guy de Maupassant du 19 février 1880. Ze phrase...

      Par Grégoire Legrain le 7 Mars 2012 à 17:45


      " Et plus que jamais je crois à la haine inconsciente du style."

       (...)


    • Par Grégoire Legrain le 2 Décembre 2011 à 18:00

      Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.

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